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Rencontre avec Xavier Grisez, agriculteur et partenaire d’HECTOR.

Des fraises, des tomates ou des radis sans pesticide, en saison et produits à 50km de Paris, c’est possible, et c’est le choix d’HECTOR : n’utiliser que de bons produits pour nourrir ses clients. Rencontre avec Xavier nom de famille, agriculteur responsable et heureux.


HECTOR a profité de cette année pour sélectionner ses partenaires, fournisseurs de produits de qualités répondant à des critères stricts d’éco-responsabilité, de méthodes de culture raisonnée et les plus locaux possibles. Après les premières prises de contacts, il nous semblait évident de rendre visite à Xavier pour nous assurer que nos critères de sélection étaient bien respectés.



Bonjour Xavier, pouvez-vous nous raconter votre parcours ?


Ma famille est installée au cœur du Parc Naturel Régional du Gâtinais français depuis 1950, j’ai repris l’exploitation de mes parents il y a 40 ans et je vais à mon tour la céder à mes enfants, la troisième génération, cette année.

J’ai fait une école agricole pour être technicien agricole, juste après l’obtention de mon certificat j’ai repris l’exploitation en 1982.




Vous avez fait le choix d’une méthode d’agriculture raisonnée et de lutte biologique intégrée, pouvez-vous nous expliquer votre démarche et en quoi consistent ces modes de culture ?


C’est il y a à peu près une vingtaine d’année, quand nous avons rencontré des problèmes récurrents dans les serres dus à l’utilisation des pesticides, que nous avons fait le choix d’arrêter complètement d’utiliser ces produits et de nous orienter vers une agriculture en lutte raisonnée.

Nous avons simplement pris conscience que nous étions potentiellement en train d’empoisonner nos clients.


A l’époque c’était un moyen de diversifier l’offre et de se différencier en réussissant à proposer un produit le plus sain possible avec du goût et un choix précis des variétés ce qui est un élément important.


L’agriculture raisonnée limite l’utilisation de produits de synthèse. Dans ce mode d’agriculture on utilise des plants greffés mieux adaptés à l’environnement, on apporte des prédateurs naturels pour lutter contre toute les formes d’invasion d’insectes, c’est la lutte biologique intégrée, et nous sélectionnons des variétés de plantes qui sont plus résistantes aux maladies. Tous ces sujets, une fois bien maitrisés, nous évitent de faire des traitements sur les cultures.


Notre méthode de culture ne nous permet pas d’utiliser de désherbants, celui-ci est remplacé par une culture sur paillage, ainsi les cultures suivantes ne sont pas anéanties par les pesticides.


Le peu de traitement que nous sommes amenés à faire n’est utilisé que dans des cas extrêmes où nous risquerions de perdre une récolte, alors les produits utilisés sont très légers, et nous arrêtons les traitements systématiquement 15 jours avant la récolte pour nous assurer qu’il n’y ait aucun résidu dans les produits cultivés.



Combien d'hectares et quels types de légumes ou fruits cultivez-vous ?


Nous cultivons 35 variétés de légumes, un hectare et demi de serre en tunnel et 5 hectares de plein champ où nous cultivons tous ce qui est gros légumes, radis, poireaux, salades, choux, navets, carottes.


En serre nous cultivons principalement nos tomates, fraises, concombres, courgettes, aubergines et haricots.

On sème toutes les semaines, il nous est difficile d’avoir une estimation précise du volume cultivé, par exemple chaque année ce sont environ 300 à 400 000 salades qui sont récoltées, 20 000 bottes de radis, 15 à 20 tonnes des tomates, une dizaine de tonnes de fraises, 15 à 20 tonnes de poireaux.



Vous êtes basé en Seine et Marne à 50 km de Paris, pouvez-vous cultiver tous types de légumes ou fruits ?


Toutes les cultures pourraient être envisagées avec les progrès techniques, en adaptant le matériel. Les hollandais font bien pousser des bananes sous serres chauffées et à la lumière artificielle, et au contraire en Israël ce sont des immenses vergers qui sont cultivés en plein désert…

A Brinvilles, nous faisons le choix de cultiver essentiellement des fruits et légumes de saison, il n’y aurait aucun intérêt que nous commencions à planter des bananes. Nos premières tomates et fraises arrivent depuis quelques jours mais nous ne les cultivons pas toute l’année.





Vous n'utilisez pas du tout de produits chimiques, comment gérez-vous les maladies et ou insectes nuisibles aux cultures ?


La culture en serre nous permet de maitriser complétement l’environnement des plantes puisque c’est un espace confiné, on peut réagir immédiatement, dès l’apparition des premières formes de contaminations.

C’est grâce à la sélection de prédateurs que nous pouvons combattre naturellement les nuisibles. Il y a des repérages qui sont réalisés pour identifier les insectes ravageurs qui sont actuellement en train de nuire aux cultures et ainsi nous faisons des lâchés de prédateurs qui correspondent aux nuisibles sur la parcelle.

On se fournit chez des sociétés françaises qui sont spécialisées dans la culture d’ennemis naturels.

Dans la lutte naturelle contre les insectes les serres sont indispensables, sinon nous ne pourrions pas maîtriser la zone de traitement et la température de l’environnement, car les insectes prédateurs en hiver ont besoin d’une température allant de 12 à 14°C pour être actifs.

Pour ce qui est des maladies, nous sélectionnons soigneusement les variétés qui sont les plus résistantes au climat et les serres qui créent des espaces confinés limitent la propagation de maladies, virus, champignons…





Vous vendez également aux particuliers, avez-vous vu une évolution dans votre clientèle ?


Oui tout à fait, ça ne cesse même d’évoluer ! Il y a dix ans nous avions 25% de clientèle particulier en moins, qui se fournissait à la place en grande distribution. Il y a deux ans notre clientèle de vente directe à des particuliers représentait 80% de nos ventes. Et l’année dernière c’est devenu 90% de la production qui a été vendue directement, soit à notre boutique, directement sur l’exploitation, ou encore sur les marchés de la région.

Le local est de plus en plus un critère de sélection des produits pour le consommateur, qui privilégie les circuits extrêmement courts d’approvisionnement d’un produit issu d’une culture raisonnée.


Nous sommes présents sur 4 marchés par semaine à 10km aux alentours de notre exploitation, en plus du magasin que nous avons ouvert en 2007. Ma fille est en contact direct avec des producteurs locaux qui complètent notre offre, comme une véritable petite épicerie. Aujourd’hui, en plus des légumes de notre exploitation, vous avez la possibilité d’acheter du pain, du fromage, du vin et des produits d’épicerie fine. On essaie de garder une rotation des produits pour pouvoir proposer continuellement des nouveautés et fidéliser nos clients curieux qui reviennent régulièrement pour les découvrir.



C’est avec plaisir que nous vous avons présenté Xavier et vous invitons à lui rendre visite !


Allée du château vert

77930 Saint-Sauveur sur Ecole


Du mardi au jeudi de 8h30 à 12h30 et de 15h à 19h

Vendredi de 8h30 à 19h (sans interruption)

Samedi de 8h à 19h (sans interruption)

Dimanche de 9h à 13h


www.lesjardinsdebrinville.fr

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