Quand l’artisanat francilien réinvente le cola

Chez HECTOR Traiteur, nous aimons valoriser les artisans locaux qui partagent notre vision : gastronomie de qualité, cohérence et responsabilité.

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Pour proposer une alternative aux sodas industriels sur nos événements, nous avons choisi de collaborer avec La Parisienne, qui confectionne en parallèle de ses différentes bières de qualité, un cola artisanal, bio et brassé en Ile de France, à Pantin. Rencontre avec son fondateur, Jean-Barthélémy, qui revient sur la genèse du projet, la recette, l’ancrage local et sa vision de l’événementiel responsable.

Présentation & histoire

Pouvez-vous nous présenter en quelques mots l’histoire de votre marque de boissons artisanales ?

La Parisienne est née pendant le confinement, une période de bouleversements où il fallait repenser nos habitudes. Nous étions dans nos cuves, un peu déprimés, et en même temps ma femme attendait notre troisième enfant. J’étais donc concentré sur des boissons sans alcool, mais qui devaient avoir du goût et du sens. Très vite, nous nous sommes fixé une contrainte un peu folle : n’utiliser que des ingrédients français, bio, issus de la métropole. De cette idée est née une gamme de softs brassés, à mi-chemin entre tradition brassicole et innovation.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de créer une alternative locale au célèbre soda ?

Nous ne voulions pas « singer » le célèbre soda. C’est une boisson iconique, mais bourrée de sucre et standardisée à l’extrême. Notre démarche était différente : revenir à l’esprit originel du cola, une boisson inventée par les pharmaciens au XIXᵉ siècle, en proposant une recette botanique, artisanale et locale. L’idée était de créer un cola qui ait une identité propre, moins sucré, plus complexe, capable d’être servi à côté d’un soda classique tout en valorisant le savoir-faire français.

Quelles sont les spécificités de votre recette (ingrédients, bio, absence d’additifs, etc.) ?

Notre cola se distingue par une recette 100 % naturelle. Nous avons remplacé les ingrédients artificiels par une quinzaine de plantes bio françaises : anis étoilé, romarin, maniguette… cueillies soit en culture bio, soit en cueillette sauvage selon les saisons. Le caramel industriel est remplacé par une réduction de bière (appelée cinamar), qui concentre couleur, sucrosité et arômes de manière totalement naturelle.

Côté sucre, nous avons choisi un approvisionnement unique : des betteraves d’Île-de-France. C’est extrêmement rare, car les raffineries de sucre sont des usines classées ATEX, ce qui limite le nombre de producteurs certifiés. Mais nous avons trouvé un fournisseur capable de garantir cette origine. Résultat : un dosage à 6,5 g/litre seulement, soit environ quatorze fois moins qu’un soda industriel. Ce faible taux de sucre est compensé par la complexité aromatique de la recette, ce qui rend la boisson équilibrée et agréable à boire.

Enfin, contrairement aux sodas industriels gazéifiés à froid, nos boissons sont brassées comme une bière : les ingrédients sont mélangés à chaud, le process dure une journée entière. Cela donne une bulle plus fine, un liant entre les saveurs, et une complexité en bouche incomparable.

engagement & savoir-faire

Pourquoi produire en région parisienne ? Quels sont les avantages et les contraintes ?

Toute la production est réalisée à Pantin, au cœur de La Parisienne : brassage et embouteillage. C’est un choix cohérent avec notre démarche : proximité clients, circuits courts, empreinte carbone réduite.

La principale contrainte, c’est le sourcing. Trouver du sucre francilien ou certaines plantes bio en France demande beaucoup de temps, de recherche et parfois de la persévérance. Mais c’est aussi une garantie de traçabilité et de cohérence.

Comment sélectionnez-vous vos matières premières ? Travaillez-vous aussi avec des producteurs locaux ?

Oui, nous travaillons uniquement avec des producteurs bio français. Pour nous fournir, nous utilisons l’Agence Bio, un répertoire national obligatoire pour tous les producteurs en bio. Cela nous permet de cartographier les fournisseurs par région, de les contacter directement, et de vérifier leur certification avec des organismes comme Ecocert ou Bureau Veritas.

Certaines matières premières demandent des recherches fastidieuses : le sucre raffiné, par exemple, est rarement mis en avant par les producteurs. Il faut téléphoner, insister, parfois passer des semaines à chercher le bon fournisseur. Mais au final, qui cherche trouve, et nous parvenons à constituer un sourcing local cohérent.

Quels sont vos engagements en matière d’environnement et de responsabilité sociétale ?

Nous sommes 100 % bio depuis le lancement. Tous nos choix sont guidés par une logique de cohérence environnementale : sourcing local, circuits courts, réduction du sucre, suppression des additifs.

Nous n’avons pas de budget marketing colossal, pas de flotte de voitures siglées ni de publicité télé. Nous investissons uniquement dans le produit. Le bouche-à-oreille et la fidélité client font le reste.

QUALITÉ & SAVEURS

Quelle est la différence, en termes de goût et de démarche, entre votre cola artisanal et un soda industriel ?

La différence est immense. Les sodas industriels sont produits très vite : un mélange à froid d’arômes, de sirops, de colorants, puis gazéifiés en usine. Résultat : une boisson sucrée, à la bulle grossière, sans véritable liant aromatique.

Notre cola, au contraire, est brassé comme une bière, avec une fermentation douce et un mélange à chaud. Cela prend une journée complète, mais le résultat est là : une bulle élégante, une complexité aromatique, et une boisson qui peut se boire seule, sans glaçon, comme un vrai soft de dégustation.

Comment vos clients perçoivent-ils cette alternative ?

Très bien ! Aujourd’hui, notre clientèle est surtout composée de restaurants, cavistes et magasins bio parisiens, donc des circuits courts. Mais nous constatons une demande croissante côté hôtellerie et désormais événementiel.

Beaucoup de restaurateurs comprennent l’intérêt d’avoir une boisson locale, bio, moins sucrée et artisanale. Ils la perçoivent comme une alternative crédible et valorisante, qui correspond aux attentes actuelles des consommateurs.

PERSPECTIVES & ENGAGEMENTS FUTURS

Quels sont vos projets à venir pour développer votre marque ?

Nous innovons en permanence. En ce moment, nous travaillons sur :

• des thés glacés artisanaux,

• des boissons légèrement fermentées à complexité aromatique,

• et bien sûr, de nouvelles recettes de bières (permanentes, saisonnières, éphémères).

La créativité est au cœur de notre démarche : nous sortons une nouveauté tous les deux mois environ.

Selon vous, pourquoi est-il important d’intégrer des boissons artisanales et locales dans des événements professionnels aujourd’hui ?

Parce que cela a du sens : soutenir des artisans locaux, offrir une boisson plus saine, moins sucrée, et donner une image responsable et moderne à l’événement.

Pour les convives, c’est une découverte gustative et un signe fort : l’entreprise qui organise l’événement ne se contente pas de suivre les standards, elle choisit une alternative engagée, locale et qualitative.

découvrez LA brasserie LA PARISIENNE

📍 27 Rue Cartier Bresson, à Pantin

🔗 https://www.brasserielaparisienne.com/ 

Ainsi que les autres produits sans alcool fabriqués dans notre région : cidre brut, maté, ginger ale, tonic ou encore limonades aux zestes de citron de Menton.

🍺 Et toute leur gamme de bières artisanales et engagées : blonde, blanche, IPA, ambrée ou encore saisons éphémères — toutes brassées sans additifs, non filtrées, non pasteurisées, et fièrement estampillées.