Locavore & circuit court : quelles sont les différences, impacts et enjeux ?
- elodie8064
- 8 sept.
- 3 min de lecture
Manger mieux, consommer autrement
À l’heure où les consciences écologiques s’éveillent et où la transparence devient un critère décisif dans le choix d’un prestataire, les notions de locavorisme et de circuit court s’invitent dans toutes les conversations. Souvent confondues, elles traduisent pourtant deux approches différentes mais complémentaires d’une alimentation plus responsable.
Faisons le point sur leurs définitions, différences, impacts dans l’événementiel, et les enjeux pour ceux qui organisent des réceptions.

1. Qu’est-ce qu’un locavore ?
Le terme « locavore » est né aux États-Unis en 2005, avec un objectif simple : consommer des aliments produits à proximité de chez soi, dans un rayon de 100 à 250 kilomètres.
Être locavore, c’est avant tout une démarche individuelle : privilégier les fraises d’Île-de-France en saison plutôt que des fruits exotiques venus de l’autre bout du monde. C’est aussi accepter de cuisiner différemment selon les saisons, de découvrir des variétés anciennes ou locales, et de réduire son empreinte carbone alimentaire.
2. Qu’est-ce qu’un circuit court ?
Un circuit court désigne un mode de distribution dans lequel il y a au maximum un intermédiaire entre le producteur et le consommateur.
Cela peut prendre plusieurs formes : vente à la ferme, AMAP, marchés de producteurs, ou approvisionnement direct entre le traiteur et l’éleveur, par exemple.
📍 Un circuit court n’est pas nécessairement local : un artisan basé en Provence peut livrer son huile d’olive en Île-de-France sans passer par un distributeur – ce sera bien un circuit court, mais pas locavore.
3. Locavore et circuit court : quelles différences ?
Bien qu’ils partagent des valeurs communes, ces 2 concepts répondent à des logiques différentes :
LOCAVORE | CIRCUIT COURT | |
DÉFINITION | Consommer des aliments produits dans un rayon géographique restreint (100–250 km) | Mode de distribution impliquant au maximum un seul intermédiaire entre producteur et consommateur |
LOGIQUE | Approche de consommation liée au territoire et aux saisons | Approche de distribution liée à la relation directe entre producteur et client |
OBJECTIF PRINCIPAL | Réduire l’empreinte carbone, promouvoir les produits locaux et saisonniers | Soutenir les producteurs, assurer une rémunération équitable et réduire les intermédiaires |
PORTÉE GÉOGRAPHIQUE | Limitée à un territoire précis (régional ou local) | Peut être locale, régionale, nationale ou internationale selon la relation commerciale |
EXEMPLE CONCRET | Fraises d’Île-de-France consommées en juin | Agrumes corses livrés directement à Paris par le producteur (sans distributeur) |
IMPACT ENVIRONNEMENTAL | Favorise la réduction des transports et le respect de la saisonnalité | Donne de la transparence sur l’origine et rapproche le producteur du client. |
4. Quels impacts pour un événementiel engagé ?
Impact environnemental
Moins de transport = moins de CO₂ émis
Produits souvent non transformés et peu emballés
Favorise les circuits de production à taille humaine
Impact économique
Valorisation des producteurs locaux
Meilleure rémunération des agriculteurs
Soutien à l’économie de territoire
Impact social
Donne du sens aux événements organisés
Valorise la responsabilité sociétale des entreprises (RSE)
Crée une relation de confiance
Chez HECTOR Traiteur, nous avons fait le choix de travailler avec un maximum :
De maraîchers, boulangers, éleveurs et producteurs franciliens
Des artisans en circuit court (jus, fromages, viandes, poissons…)
Et de proposer des recettes saisonnières à plus de 50 % végétariennes.
5. Enjeux et limites à connaître
Tout ne peut pas être local
Certaines matières premières comme le café, ou le chocolat ne poussent pas (encore) en Île-de-France. Mais cela n’empêche pas de les sourcer avec exigence : commerce équitable, artisanat raisonné, origine tracée ou en circuit court.
De plus, ces matières premières dites « sèches » sont transportées en conteneurs, et non en avion comme certains fruits exotiques. Cela réduit considérablement l’impact écologique lié au transport. Selon l’ADEME, les denrées alimentaires transportées par conteneurs maritimes (comme le riz, le blé ou le soja) présentent un impact carbone lié au transport représentant moins de 5 % de leur empreinte totale. Pour le chocolat, cette part s’élève à 10 à 15 %.
Tout circuit court n’est pas vertueux
Travailler en direct n’est pas toujours gage de durabilité. Il est essentiel de vérifier les pratiques agricoles, les conditions sociales, et le mode de transformation.
L’enjeu pour un traiteur comme HECTOR, c’est de trouver le juste équilibre entre excellence gastronomique, impact positif et faisabilité logistique.
une exigence de cohérence
Travailler en circuit court ou proposer une carte locavore, ce n’est pas une opération marketing : c’est une philosophie d’entreprise. Une démarche exigeante, mais indispensable, qui séduit de plus en plus de professionnels soucieux d’associer performance, qualité et responsabilité.
Chez HECTOR Traiteur, nous ne choisissons pas entre locavore et circuit court. Nous intégrons les deux dans notre vision : une gastronomie moderne, humaine et durable, au service de vos événements professionnels.