De Buckingham à l'Élysée : Épisode 3 de notre mini-série sur les réceptions historiques
Petit détour par le Royaume-Uni, où tout a commencé
Les Garden Parties sont apparues au XIXe siècle sous le règne de la reine Victoria. À l’époque, elle organise ces réceptions en plein air pour accueillir l’aristocratie anglaise. Dans les années 1860, elle ouvre les jardins de Buckingham Palace à ses invités, qui se retrouvent autour d’un buffet servi tout au long de l’après-midi. À l’origine, ces événements se tenaient en journée et portaient le nom de « Breakfast ».
Les convives y pratiquent des activités prisées par la haute société : lawn-tennis (ancêtre du tennis, joué sur gazon), croquet et parfois danse au son d’un orchestre. Un rendez-vous mondain, chic et bucolique, où voir et être vu est une priorité pour l’aristocratie britannique.
La Garden Party made in France
La plus célèbre des Garden Parties françaises reste sans conteste celle de l’Élysée, une véritable institution depuis 1887.
Tout commence sous l’impulsion de Cécile Carnot, épouse du président Sadi Carnot (1887-1894).
Pour briser la monotonie de la vie à l’Élysée, elle organise des fêtes somptueuses, remet au goût du jour les bals et crée la première Garden Party à la française.
Inspirée par le modèle anglais, cette réception devient une tradition républicaine, tenue chaque 14 juillet en écho aux banquets célébrant la prise de la Bastille. Un kiosque à musique est installé dans les jardins, des tonnes de petits fours sont servis et les convives, parmi lesquels militaires, hommes politiques et aristocrates, déambulent dans une ambiance festive et élégante.
En 1914, le président Poincaré (1913-1920) réunit pas moins de 5 000 invités à l’Élysée. Sous la Ve République, le général de Gaulle (1959-1969) réduit drastiquement le budget et le nombre de convives, recentrant l’événement sur l’armée et les personnalités politiques.
Mais en 1964, il innove en autorisant l’ORTF à filmer la Garden Party, transformant ainsi la réception en un outil de communication politique.
Les Garden Parties à l’image de nos présidents
Chaque président apporte sa touche personnelle à cet événement mondain :
Georges Pompidou (1969-1974) met à l’honneur les artistes et fait entrer le foie gras et le champagne sur les buffets. En 1973, il marque les esprits en invitant Anne Chopinet, première femme major de l’École polytechnique.
Valéry Giscard d’Estaing (1974-1981) cherche à rendre l’événement plus populaire. Il invite des citoyens anonymes, mais aussi des célébrités du monde des arts et des sciences. Sous sa présidence, la Garden Party prend une tournure mondaine et festive. En 1977, il ouvre les portes du palais aux Français, qui peuvent visiter l’Élysée et pique-niquer sur les pelouses.
François Mitterrand (1981-1995) modernise l’événement en intégrant la pop culture. Miss France, Alain Delon ou Julio Iglesias y croisent de jeunes entrepreneurs et chercheurs. Serge Gainsbourg marque les esprits en trinquant avec les militaires, peu après sa célèbre version revisitée de La Marseillaise. En 1990, la Garden Party intègre pour la première fois un discours présidentiel retransmis en direct.
Jacques Chirac (1995-2007) fait de la réception un moment de proximité avec les Français. Il prend des bains de foule, serre des centaines de mains et invite 4000 jeunes dès sa première Garden Party. 1998 reste une année mémorable : 4000 jeunes de la France "Black, Blanc, Beur" célèbrent les champions du monde de football, reprenant en chœur le célèbre « Et un, et deux, et trois zéro ! ».
Nicolas Sarkozy (2007-2012) utilise l’événement pour afficher sa vie privée : en 2007, il déclare sa flamme à Cécilia, et en 2008, il présente Carla Bruni aux invités. Mais c’est en 2009 que la Garden Party connaît son plus grand scandale : un coût exorbitant de 730 000 € en pleine crise économique. Dès 2010, il y met fin et remplace la réception par un simple barbecue.
François Hollande (2012-2017) juge l’événement trop onéreux et dépassé et décide de le supprimer définitivement.
La Garden Party en entreprise : un incontournable du networking
Aujourd’hui, de nombreuses entreprises adoptent le concept de la Garden Party pour leurs événements professionnels. Cocktail dînatoire, barbecue chic, réception en plein air, ces événements sont devenus un outil de networking et de fidélisation.
✔ Un cadre convivial : Les entreprises transforment leurs terrasses, jardins ou patios en lieux de réception élégants.
✔ Un format flexible : Selon les envies, une Garden Party peut être décontractée (barbecue, animations) ou prestigieuse (cocktail dînatoire avec animations culinaires).
✔ Un événement fédérateur : La présence des conjoints et familles des collaborateurs apporte une touche de convivialité et renforce les liens professionnels et personnels.
✔ Une alternative aux imprévus météo : Certaines entreprises choisissent d’aménager une salle en jardin à l’anglaise, une astuce élégante pour éviter toute déconvenue en cas de pluie.
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Que vous souhaitiez une Garden Party chic et élégante ou un événement plus informel, HECTOR met son savoir-faire à votre service pour une réception mémorable et réussie.
Des premières Garden Parties de la reine Victoria aux grandes réceptions de l’Élysée, cet événement a su évoluer avec son temps. Aujourd’hui, il est devenu un incontournable du monde de l’entreprise, synonyme de convivialité, d’échanges et de networking.
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